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Algies et dysfonctionnements de l'appareil manducateur

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Olivier Robin

ELG
9782494407114
978-2-4944-0711-4
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Entretien avec l'auteur

Algies et dysfonctionnements de l'appareil manducateur

De l'occlusion à la médecine bucco-dentaire

Olivier Robin

Pendant de nombreuses années, les algies et dysfonctionnements de l'’appareil manducateur (ADAM) ont été interprétés à travers le seul prisme de l’'occlusion dentaire. Aujourd’hui, la communauté scientifique internationale s’accorde pour reconnaître leur étiologie multifactorielle et la nécessité d'’une prise en charge rationnelle, reposant sur l’'établissement d'’un diagnostic précis et la mise en oeuvre de thérapeutiques conservatrices.

Cet ouvrage aborde les ADAM à la lumière des données récentes de la littérature et tente d’'apporter des réponses argumentées aux questions telles que : les ADAM sont-ils dépendants de l'’âge et du sexe du patient, quelles sont les caractéristiques sémiologiques des désordres musculaires et articulaires permettant d’établir leur diagnostic, quelles sont les relations entre les ADAM et les cervicalgies, les céphalées ?

Une évaluation des connaissances est également proposée au lecteur à propos de 10 cas cliniques.

Titre : Algies et dysfonctionnements de l'appareil manducateur, 2e édition

Auteur(s) : Olivier Robin

Nombre de pages : 156

ISBN : 978-2-7598-1043-7

Éditeur : Les éditions de la Librairie Garancière

Date de parution : Septembre 2023

Prix : 45 €

AVANT-PROPOS

CHAPITRE 1
DÉFINITION ET CLASSIFICATION DES ADAM

CHAPITRE 2
ÉPIDÉMIOLOGIE DES ADAM

CHAPITRE 3
ÉTIOPATHOGÉNIE DES ADAM

CHAPITRE 4
RECOMMANDATIONS THÉRAPEUTIQUES

CHAPITRE 5
ADAM MUSCULAIRES

CHAPITRE 6
ADAM ARTICULAIRES

CHAPITRE 7
SYMPTÔMES ASSOCIÉS AUX ADAM

CHAPITRE 8
CAS CLINIQUES – QUEL EST VOTRE DIAGNOSTIC ?

ANNEXES
CRITÈRES DIAGNOSTICS SELON LA CLASSIFICATION RDC/TMD
CRITÈRES DIAGNOSTICS SELON LA CLASSIFICATION DC/TMD
ARBRE DE DÉCISION POUR LE DIAGNOSTIC DES ADAM

Entretien avec le Pr Olivier Robin

Le professeur Olivier Robin est à la Faculté d'’Odontologie Université Lyon 1 et responsable de l’'Unité Fonctionnelle "Algies et dysfonctions de l'’appareil manducateur" au service d’'Odontologie du CHU de Lyon.

On estime à environ 8 % de la population les personnes présentant des algies ou dysfonctionnements de l’appareil manducateur (ADAM) mais seulement 3 % d’entre elles chercheraient un traitement. Comment expliquez-vous cela ?

Les signes d’ADAM (douleurs, claquements, ressauts articulaires, tension ou douleur musculaire…) sont en effet très fréquents dans la population générale, puisque l’on considère qu’au moins une personne sur deux est concernée à un moment donné de sa vie. Mais la plupart du temps, ils sont peu invalidants, intermittents et relativement bien tolérés, de telle sorte que les patients ne jugent pas utile de consulter, d’autant que l’intensité de la symptomatologie est fluctuante dans le temps. En réalité, la décision de consulter n’est pas uniquement corrélée à la sévérité du handicap douloureux ou fonctionnel. Elle dépend aussi de la personnalité des patients (nature anxieuse par exemple) et des interrogations sur une possible relation avec d’autres dysfonctionnements (cervicalgies, dorsalgies, acouphènes, vertiges…). Toute la difficulté est donc de trouver la bonne stratégie thérapeutique, afin de répondre de façon satisfaisante à la demande du patient sans, pour autant, l’engager dans des traitements inappropriés ou disproportionnés par rapport à la nature des problèmes.

Existe-t-il un profil particulier de patients souffrant d’ADAM ?

Si l’on se réfère aux résultats des études épidémiologiques et si l’on veut être un peu caricatural, le profil type du patient ADAM serait une femme jeune (entre 20 et 40 ans) et stressée. La patientèle ADAM est, en réalité, beaucoup plus variée, les pathologies évoluant avec l’âge (par exemple, les luxations discales s’observent principalement chez les sujets jeunes et les problèmes d’arthrose de l’ATM chez les sujets plus âgés). L’un des traits communs les plus marquants est une composante psychologique dominée par le stress ou l’anxiété, ces patients "libérant" leurs tensions psychiques à travers une hypersollicitation du système manducateur (grincement, serrement des dents, parafonctions). Je suis également toujours frappé de constater que l’état bucco-dentaire de ces patients est remarquable : pratiquement pas de dents absentes, dents saines ou parfaitement soignées, hygiène bucco-dentaire irréprochable, signes d’une grande attention apportée à leur santé.

Vous analysez dans votre livre les origines multifactorielles des ADAM et expliquez que la communauté scientifique fait consensus autour de l’origine, comme du traitement. Pouvez-nous nous expliquer rapidement l’étiologie des ADAM ?

L’étiologie multifactorielle des ADAM fait effectivement consensus au sein de la communauté scientifique (ce qui ne facilite pas leur prise en charge thérapeutique !). Ils résultent de la conjonction de différents facteurs qui, à un moment donné, créent les conditions favorables pour leur déclenchement et leur évolution. Pendant de nombreuses années, on a considéré que les ADAM étaient la conséquence de problèmes occlusaux (prématurités, interférences, décalage entre relation centrée et intercuspidation maximale…), ce qui a entraîné de nombreuses "thérapeutiques occlusales" (meulages dentaires, réhabilitations occlusoprothétiques…). Ces conceptions sont anciennes mais continuent d’alimenter certains débats. Pourtant, les données actuelles de la littérature scientifi que indiquent clairement que l’occlusion n’est plus le coeur du problème. Les facteurs occlusaux, même si l’on ne doit évidemment pas les négliger, laissent aujourd’hui la place à des facteurs traumatiques, systémiques, psycho-sociaux et donc à une approche plus "médicale" des ADAM , ce qui explique le sous-titre du livre "de l’occlusodontie à la médecine bucco-dentaire". Comme pour toute discipline médicale, la décision thérapeutique doit reposer sur l’établissement d’un diagnostic précis car les ADAM regroupent un ensemble de pathologies variées. C’est la raison pour laquelle une large place est accordée dans le livre à la sémiologie des désordres musculaires et articulaires. Une évaluation sur le diagnostic est d’ailleurs proposée sous la forme de QCM dans le dernier chapitre, à partir de différents cas cliniques.

Votre ouvrage fait aussi le point sur l’actualité du traitement des ADAM, pensez-vous que les omnipraticiens soient suffisamment conscients et informés, à la fois des pathologies et des traitements possibles ?

Les connaissances et les pratiques cliniques des omnipraticiens dans le domaine des ADAM sont très hétérogènes, de nombreuses pratiques n’étant plus conformes aux données acquises de la science. Par exemple, trop de patients subissent encore des meulages dentaires sans qu’aucun diagnostic ne soit posé au préalable et sans véritable justification thérapeutique.
D’autres idées reçues persistent comme l’implication des dents de sagesse et donc la nécessité de les extraire. Des pratiques très variées sont également observées concernant les gouttières occlusales. Face à cette multiplicité de pratiques et de croyances, il m’a donc semblé utile de préciser les recommandations thérapeutiques actuelles, qui ont beaucoup évolué au cours de ces vingt dernières années. Sauf cas particuliers, les moyens non invasifs et non irréversibles (rééducation comportementale, pharmacologie, gouttières occlusales, kinésithérapie mandibulaire) doivent toujours être privilégiés.

Votre ouvrage comprend des études de cas pratiques, à quel public est-il spécifiquement destiné ?

Le dernier chapitre est effectivement consacré à des cas cliniques. L’objectif est de permettre au lecteur de s’auto-évaluer sur le thème du diagnostic qui est, pour moi, un élément fondamental de la prise en charge des patients. Les patients qui consultent sont souvent inquiets de la nature et de l’évolution possible de leurs symptômes. Établir un diagnostic et mettre un nom sur leur problème est essentiel. Cet ouvrage s’adresse à tous les praticiens (de l’étudiant au chirurgien-dentiste) qui souhaitent actualiser ou approfondir leurs connaissances sur les ADAM et confronter leurs pratiques professionnelles aux données actuelles de la science (le livre comporte de nombreuses références bibliographiques internationales récentes). Il est volontairement centré sur les ADAM et ne comporte pas de rappels anatomiques, neurophysiologiques… Il se veut donc essentiellement pratique et directementexploitable en pratique quotidienne.

Quels sont vos "rituels ADF" et que comptez-vous voir en priorité cette année ?

En général, lorsque je me rends à l’ADF, c’est pour faire une conférence, comme cela a été le cas l’année dernière (sur les ADAM !). Je viendrai cette année pour deux raisons : assister au conseil d’administration du CNO, dont je suis membre du bureau et me rendre sur le stand d’EDP Sciences pour saluer et remercier cette société d’édition qui a permis la réalisation de ce livre.

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